Mon positionnement transidentitaire personnel.

Publié 13 octobre 2011 par florencemager

Suis-je personnellement concernée par le syndrome de Benjamin? Non! La dysphorie de genre? Oui! La différence???

Le syndrome de Benjamin? Non!  Et c’est pour moi simple de l’affirmer en visitant mon profil et en lisant ce qui suit dans cette bonne définition résumant le travail du Docteur Harry Benjamin:

1- Définition.

Le docteur Harry BENJAMIN est le premier à décrire avec justesse la réalité du syndrome « transsexuel ».

En 1949, il dit : « C’est une entité nosographique qui n’est ni une perversion, ni une homosexualité ». En 1953, il complète : « le transsexualisme est le sentiment d’appartenir au sexe opposé et le désir corrélatif d’une transformation corporelle ».

2- Le syndrome dit de Benjamin : différence entre le sexe biologique et l’identité psychique.

« Je voudrais rappeler à chacun un fait fondamental : je veux parler de la différence entre le sexe et le genre. Le sexe c’est ce que l’on voit, le genre c’est ce que l’on ressent. L’harmonie des deux est essentielle au bonheur humain » Docteur Harry BENJAMIN, U.S.A.

La très grande majorité des personnes ne se posent pas la question de savoir s’ils sont hommes ou femme. Leur identité psychologique est en accord avec leur physique. Celui-ci leur servant de repère. Il n’en est pas de même pour les Personnes atteintes du Syndrome dit de Benjamin qui ressentent une profonde opposition entre leur identité psychologique et leur sexe anatomique.

A cause de leur aspect physique dit « normal », les personnes atteintes du syndrome dit de Benjamin sont niées dans leur existence même et dans ce qu’elles ressentent. A tel point qu’elles arrivent à croire qu’elles déraisonnent . Ainsi, toute leur enfance et une partie de leur vie d’adulte sont gâchées. Il leur faut plusieurs années, après avoir essayé de s’adapter, pour qu’elles acceptent leur nature et aient le courage d’aller jusqu’aux interventions chirurgicales.

C’est une question de survie, car sans les rectifications physiques et civiles, beaucoup seraient conduit au suicide.

3- le traitement médical.

Pour les personnes atteintes du syndrome de Benjamin, les seuls soins possibles sont les traitements médico-chirurgicaux afin d’accéder à une intégrité physique en accord avec leur identité de genre.

Seul le physique change, pas l’identité de genre.

Une « transsexuelle » est une femme dans un corps d’homme.

Un « transsexuel » est un homme dans un corps de femme.

Avec le traitement médical,

Cette femme dans un corps d’homme devient physiquement une femme

Cet homme dans un corps de femme devient physiquement un homme.

Le traitement médical ne devient toutefois un succès qu’avec le changement de leur état – civil (sexe et prénom de naissance). Cette reconnaissance acquise, ils vivent comme tout homme ou toute femme, avec les mêmes joies et les mêmes soucis.

Ces femmes et ces hommes sont victimes du syndrome de Benjamin, ils ne choisissent pas ce mal-être.

Aucune psychothérapie ne peut changer l’identité de genre d’une personne, qu’elle soit atteinte de ce syndrome ou non.

4- Problème de terminologie.

a- Transsexuel(le)s.

Ce terme est utilisé par le monde médical pour décrire la personne qui est en cours de transformation au niveau corporel et social.

Il serait plus exact de désigner cette personne comme étant atteinte du syndrome de « transsexualisme » ou mieux atteinte du syndrome dit de Benjamin, plutôt que de la désigner comme transsexuel(le).

De plus, ce terme est galvaudé et source d’ambiguïté dans un monde ou les médias sont plus des pourvoyeurs de sens que les scientifiques. La personne de la rue est attiré par les paillettes médiatiques et on la laisse dans un ambigu qui fait vendre. Les prostitués brésiliens travestis sont vite appelés des transsexuels (d’ailleurs notez : transsexuels, et non pas transsexuelles).

b- Syndrome de transsexualisme.

Cette terminologie est de plus en plus adoptée par le monde médical. Le problème que pose cette terminologie est qu’elle contient le mot « sexuel », parfois mal interprété par le grand public. Et comme nous l’avons dit plus haut, le syndrome dit de Benjamin n’est pas un problème de sexualité mais un problème de genre.

c- ‘dysphorie de genre’.

La dénomination psychiatrique ‘dysphorie de genre’ sous-entend l’idée d’un malaise, d’une identité de genre floue et mal définie. Dans le syndrome dit de Benjamin, le genre est parfaitement défini et stable. La ‘dysphorie de genre’ existe mais il faut éviter les confusions de diagnostique : Ces personnes ne relèvent pas du traitement du syndrome dit de Benjamin.

d- Syndrome de Benjamin.

Nous pensons que le syndrome dit de transsexualisme doit porter le nom de celui qui l’a mis en évidence au même titre que le syndrome dit de Turner ou le syndrome dit de Klinefelter, et bien d’autres.

Par conséquent il serait plus judicieux d’employer le terme de syndrome de Benjamin.

Voici pourquoi je ne relève pas de ce syndrome dans cette définition et ce qui motive le fait que je dis toujours, lorsque l’on me pose la question, ne pas être véritablement une personne transsexuelle.

La Dysphorie de genre? Oui!

Définition de la dysphorie de genre:

Désordre de l’identité de genre ou dysphorie de genre (Gender identity disorder – GID) est la dénomination scientifique qui se réfère à des problèmes psychologiques au niveau de la façon dont on vit son propre sexe.

Le mot « gender » (de l’anglais) signifie genre ou sexe. La signification est pourtant plus étendue que un aspect biologique. Elle réfère aussi aux aspects psychologiques, sociaux et juridiques d’une personne. Le sentiment d’être homme ou femme dans touts ces aspects est décrite comme « identité de genre ». Tout le monde a une identité de genre: c’est l’expérience d’être un homme ou une femme. Cette identité de genre est perceptible dans les actions qu’on fait en relation de l’entourage et ceci pour exprimer qu’on a le désire d’être vue comme l’un ou l’autre sexe. L’expression des identité de genre en publique est décrite comme “rôle de genre”.

Le rôle de genre est donc la conduite qu’on pose pour correspondre aux modèles sociaux d’une certaine culture, qui sont conformément pour hommes ou femmes.

Bien des choses précédent la naissance d’une identité de genre. C’est un processus complexe et de longe durée influée par des facteurs biologiques, sociaux et pédagogiques. Ce processus commence avec la conception et se termine avec l’adulte. Seulement si le sexe physique ne correspond au sexe expérimenté psychologiquement, nous parlons de dysphorie de genre.

Chaque expérience de dysphorie de genre est très individuelle et peut être légère ou très grave. Celle-ci peut se présenter sous des formes différentes. Le travestissement est considéré comme la forme la plus légère de dysphorie de genre, le transsexualisme est la forme la plus extrême, le « transgendérisme » est une forme entre les deux. Toutes ces gradations ont bien sur une forme d’expression, car ces sentiments de malaise ne s’écartent pas facilement. Comment et à quel niveau ces sentiments seront exprimés, dépendent de plusieurs facteurs. Mais c’est certain que le but sera toujours : une identité de genre équilibrée.

Poser tout ceci clairement me parait être trés important! Pourquoi?

Des trajectoires de vie ressemblantes mais très différentes

Cela n’a l’air de rien mais mettre des mots, des mots qui décrivent et qui ne condamnent pas, sur ce que l’on ressent nous aide beaucoup à nous y retrouver.

Certains enfants sont nés dans un corps de fille alors qu’ils sentent très fort et depuis toujours qu’ils sont des garçons. Pour d’autres c’est l’inverse. On parle alors de transsexualité. Pour d’autres enfants, c’est plus compliqué. Souvent, ils se sentent à la fois garçon et fille. On parle alors de personnes transgenres.

Ce sont deux expériences en apparence très proches, mais la trajectoire de vie et les besoins des personnes transsexuelles et transgenres sont en fait assez différents. Les personnes transsexuelles et transgenres n’ont pas les mêmes besoins en matière de correction physique de leurs corps. Elles se situent aussi différemment ce qui fait que leur besoin de se fondre dans la société n’est pas la même.

La question de l’opération

Les personnes transsexuelles ont besoin de pouvoir complètement réparer leur corps et de se faire reconnaître comme appartenant au sexe avec lequel elles s’identifient. Cela implique des soins médicaux (au minimum un traitement hormonal, un travail de la voix et une opération de réattribution de sexe) ainsi qu’une mise à jour de le statut officiel (changement d’identité et de tous leurs papiers).

De leur côté, les personnes transgenres ne souhaitent pas une transformation aussi complète. La plupart sentent qu’une correction partielle de leur corps (habituellement un traitement hormonal) leur suffit. Certaines souhaitent changer leurs papiers et leur statut social, mais,suivant les pays, ça n’est pas toujours possible.

Les opérations de réattribution de sexe pour les femmes transsexuelles sont bien au point et les résultats sont excellents quand elles sont effectuées par des chirugiens de tout premier plan. Les interventions de réattribution de sexe destinées aux hommes transsexuels restent plus problématiques, très chères et il y a moins de chirugiens qui les maîtrisent. Il est de ce fait plus fréquent que des personnes qui s’identifient comme hommes renoncent en particulier à une phalloplastie (l’opération destinée à reconstituer un sexe masculin), quand bien même ils y aspirent fortement. La conséquence est qu’il y a une assez forte proportion de personnes qui s’identifient en tant qu’hommes mais qui ne procèdent pas à l’ensemble des opérations légalement nécessaires à la mise à jour de leurs papiers. Il y a aussi une proportion croissante de personnes qui ne s’identifient pas comme homme, mais comme des femmes homosexuelles qui pratiquent un traitement à la testostérone. Elles se définissent souvent comme des « gender queer », terme qui n’a pas d’équivalent français.

La transition

La transformation des personnes transsexuelles ne se limite pas à des traitements médicaux. Ceux-ci s’inscrivent dans une longue démarche intérieure qui leur permet de se défaire du masque qu’elles ont du porter, d’explorer, d’accueillir puis d’affirmer leur vrai visage. Cette démarche, appelée transition est une forme de coming-out radical, dans lequel la personne se découvre, puis s’affirme dans tous les domaines de sa vie (famille, amis, travail, école, loisirs. Etc.). Et les démarches médicales qui l’accompagnent, le changement profond de l’apparence de la personne font qu’il n’est pas possible de ne faire ce coming-out que partiellement. C’est donc une entreprise radicale et sans retour qui demande beaucoup de force, de détermination et de courage.

Le chemin intérieur des personnes transgenres a ceci de particulier que leur identité intérieure est en dehors des normes habituelles en matière de sexe et de genre. S’il leur faut également se débarasser du masque qu’elles ont du porter pendant des années, si leur transition est médicalement plus simple que celles des personnes transsexuelles, elles doivent assumer le fait que leur identité propre n’est pas reconnue par la société, ce qui est loin d’être facile à vivre. L’espagne a récemment adopté une loi qui prend en compte à la fois les personnes transsexuelles et les personnes transgenres, espérons que cela se généralisera dans les années à venir.

Cet article qui est une compilation de différentes sources trouvées sur Internet vous permettra, je l’espére, de mieux appréhender le positionnement de chacun, de comprendre  la personne dans sa démarche et dans sa légitme revendication d’être enfin elle même.

La transidentité, être une personne transidentitaire, n’est pas l’apanage des unes ou des autres!

C’est une vaste nébuleuse composée de trajectoires individuelle qui partent d’un point commun de base, un problème complexe vécu entre notre identité sexuelle physique et notre identité de genre psychique pour nous conduire souvent on ne sait ou tout au long de notre vie avec des évolutions, des graduations imprévisibles suivant le destin qui nous est propre. De ce constat il résulte que pointer du doigt ceux qui n’ont pas la même trajectoire que nous, porter des jugements, inciter à suivre un exemple personnel en affirmant que c’est le seul aboutissement possible est la pire expression, la plus honteuse et scandaleuse, de la transphobie qui puisse exister! Malheureusement c’est surement la plus répandue et la plus violente dans son essence même pour les personnes qui la subissent!!!

Kiss, Florence.

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